La marche démarre doucement, on n’a pas trop les jambes lourdes de la veille. On baigne un peu dans le même environnement que la veille, on passe à côté d’une grande falaise à deux gros condors s’amusent, ca paraît presque normal maintenant de voir un condor, limite grisant !
Fitz Roy nous voilà! |
Le fmaeux "oiseau moche" |
Preuve que ça a caillé pendant la nuit |
On arrive au pied de la dernière ascension avec pas mal d’interrogations. Pour resituer dans le contexte, on nous avait dit que la balade était difficile à faire car il y avait de la neige sur cette dernière ascension et que ce n’est pas praticable. J’étais hyper déçu quand on m’avait dit cela en arrivant à El Chalten mais ne sachant pas si c’était fondé ou pas, j’ai interrogé pleins de gens pour savoir et on a eu droit à toutes les versions : des anglais à l’auberge qui nous ont dit que c’était facile jusqu’à certaines personnes qui nous ont dit qu’il y avait de la neige jusqu’au dessus des genoux… Bref, un peu bourrin dans la tête, je voulais voir pour être sûr et ne pas rater ce qui était pour moi le highlight de ce séjour à El Chalten. On décide de tenter et de faire demi-tour si ça ne passe pas.
On attaque la montée qui est courte et abrupte, il n’y a que 400m de dénivelé mais elle est super pentue. Et effectivement, assez rapidement il y a de la neige mais ca passe un peu, on est parfois obligé de sortir du chemin pour éviter de la neige molle. Deux trois fois, je dois poser les mains pour m’aider, elle est vraiment casse-patte cette partie. On s’entraide entre nous pour repérer le meilleur chemin et c’est vraiment un plaisir de partir en bande plutôt que tout seul. Finalement on arrive à un premier plat recouvert de neige dur heureusement mais tout est blanc seulement à 1400m d’altitude et avec le vent et la sueur dans le dos :) il est frais. Dernier effort et on arrive à la fameuse Laguna de los Tres au pied du Fitz Roy. C’est magnifique, on a Fitz Roy planté devant nous, tout pointu, le lac devant nous que l’on devine à peine car recouvert de neige (oui oui il faisait bien froid là haut !) et d’autres Cerros autour de nous. Le spot est parfait pour le pique-nique mais pas facile de se réchauffer et de faire ses sandwiches avec les gants. En tout cas je suis super content d’avoir tordu le cou aux avis négatifs sur la marche car c’est vraiment génial comme vu.
On ne traine pas avec le froid et on attaque la descente qui va se révéler plus pénible que la montée vue la pente et la neige. Plusieurs fois, malgré les chaussures bien « gripé », je glisse sur la neige si bien que plusieurs fois, on traverse des passages de neige sur le cul en pseudo-luge c’est plus facile !!
Arrivée en bas ; on sait qu’il nous reste encore 3h pour retourner au village mais on se motive pour aller voir en à 30min d’après les panneaux voir le Glacier de las Piedras Blancas. Bon finalement il faudra une heure car l’approche vers le lac au pied du glacier est un vrai parcours du combattant au milieu… de pierres blanches !! Des grosses pierres de 2 à 5m qu’il faut escalader pour s’approcher, niveau sécurité, on aura fait des trucs plus sûrs… Finalement on ne va pas jusqu’au bout et c’est depuis un gros caillou qu’on verra ce glacier au bleu très pale qui est super beau.
Un coup d’œil sur la montre, il est presque 16h, on doit encore marcher entre 3 et 4h pour revenir au village… ça va que la nuit tombe autour de 20h mais faut se mettre un peu la pression pour accelérer. En chemin, il commence à avoir du crachin mais heureusement ça part vite. Perso, j’ai Neil Young dans la tête et je meurs d’envie d’écouter Harvest. D’ailleurs en rentrant en France, c’est le premier vinyle que j’ai mis !! On parle beaucoup du repas du soir et de l’apéro !! A un moment donné, on entend un énorme grondement qui vient du glacier, visiblement il y a un gros morceau qui est tombé et qui résonne pendant de longues secondes dans la vallée, magique !
Glaciar de las Piedras Blancas |
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