dimanche 7 novembre 2010

Punta Tombo - Pingouins invasion

Aujourd’hui je pars à Punta Tombo à 200 km au Sud de Puerto Madryn. Avec du recul, je me dis que c’est un peu fou de se faire des sorties comme ça avec 400km de voiture dans la journée mais bon c’est comme ça, c’est l’Argentine.


Je pars dans un pick-up avec un guide argentin et trois autres personnes, un couple d’espagnol genre 60ans et un allemand qui habite au Venézuela depuis 17ans. La route est ennuyante car uniquement une ligne droite dans la pampa, le chauffeur est un peu chaud sur les dépassements. On fait un premier arrêt pour faire une sortie en mer voir les Tuninas. Ce sont parmi les plus petits dauphins au monde, à peine 1m de long. Personnellement, ça me gonflait donc je ne fais la sortie.
Pour tuer le temps en attendant les 3 autres en mer, je pars me promener au bord de la mer, je trouve une jetée sur laquelle je me pose au bout et surprise au bout de quelques minutes, je vois des phoques qui font des aller/retour dans la baie, ils sont assez proches de moi, je peux facilement les voir parce que surélevé par rapport à eux sinon j’aurais sûrement rien vu. Je suis assez content de les voir car ils ne sont pas encore arrivés en masse dans le secteur et puis c’est marrant à voir, c’est souvent la mère avec les petits autour qui tournent dans tous les sens.

Je retrouve les 3 autres, ils ont vu des dauphins certes mais après la sortie baleine de la veille, j’aurais sûrement pas apprécié à sa juste valeur la sortie et puis de toute façon, ça m’emmerde les dauphins, j’ai toujours trouvé cet animal cul-cul. Pendant le trajet, je me retrouve à préparer le maté pour le chauffeur et le partager avec lui, par contre il est pas trop bavard, je me contente de regarder…le même paysage dehors pendant 100 bornes.

On arrive à Punta Tombo, le SPOT des pingouins. Personne ne sait vraiment pourquoi mais depuis plus de 50ans ce sont des milliers et des milliers de pingouins dit de Magellan (car ce serait lui qui aurait trouvé cette espèce), qui viennent chaque année ici pendant la saison de reproduction et pour donner naissance aux petits. Au pic de la saison, on estime leur nombre à plus d’un million !!
La visite consiste à se balader sur un chemin au milieu de leur territoire. Il ne faut pas sortir du chemin mais comme ils ne sont pas farouches, ils sont partout, traversent devant toi sans problème. C’est limite si parfois il ne faut pas les enjamber parce qu’ils pioncent comme des masses au milieu du chemin !! S’ils reviennent aussi chaque année, c’est qu’une fois qu’un nid a été fait, le pingouin essaye de reprendre le même nid à son retour l’année suivante.
 Quand on est arrivé, on était en pleine période de reproduction donc on n’a pas vu d’œufs ni de petits, par contre, ca braillait dans tous les sens pour séduire les femelles, ca faisait un peu de parade où les males faisaient un peu les beaux.


Mais sinon ce sont des grosses feignasses, ils ne faisaient que dormir !! Parfois quand je fixais un pingouin de près, il se bloquait, me fixait mais penchait très fort sa tête à droite puis pareil à gauche comme pour montrer sa curiosité ou peut-être tout simplement que c’est réflexe de défense pour protéger ainsi sa tête et ses yeux. En tout cas, c’était génial cette scène de « battle regard » avec les pingouins. Et oui, les pingouins marchent vraiment comme des manches, surtout quand il essaye de courir.
Plus on avance dans le park, plus on voit le nombre affolant de pingouins visibles et encore c’est pas encore le pic de la saison. Ce qui me surprenait, c’est qu’ils sont tous dans des nids dans la terre et qu’il faisait chaud, je crois que notre imaginaire le pingouin est assimilé surtout à la banquise et pas à un temps pareil.
Tout aussi surprenant, il y a des guanacos de présent dans le parc et plusieurs fois, je vois des pingouins aux pieds des guanacos, limite en train de chercher de l’ombre, les deux vivants en harmonie malgré leur différence de tailles.
Au bout de la partie visitable, on peut voir en surplomb la plage où tous les pingouins arrivent. C’est marrant de voir comment ils sortent de l’eau et en rentrent, c’est hyper maladroit et en gros, ils attendent de se faire balayer par une vague pour cela. Pas beaucoup de pingouins mais il y a pleins de photos assez hallucinantes où l’on voit des milliers de pingouins sur la plage près à partir.
Enfin dans la série National Geographic, j’ai pu croiser enfin un tatou dans le parc, un petit dit Pitche, des rongeurs (de Cuis Chicos) et une espèce de volaille dont j’ai oublié le nom mais qui m’a permis de faire une photo dont je ne suis pas mécontent.
Je n’ai pas vu le temps passé avec les pingouins mais il est déjà temps de repartir pour Puerto Adryn et se ravaler 200km de voiture. Au retour, je discute avec l’espagnol qui semble pas mal se renseigner sur Danone. Au fil de la discussion, j’apprends qu’il est prof d’agronomie spécialisé en amélioration génétique des Lapins, canards et oies à l’Université de Valence et qu’il travaille souvent avec l’INRA de Toulouse et l’ENSAT mon école d’ingénieurs. Je lutte pour sortir des noms de profs de l’école mais la coïncidence est marrante, le monde est bien petit.


Une fois à Puerto Madryn, je retourne faire un tour sur la jetée de la ville voir s’il y a des baleines vu que les temps est calme sans vent. J’en vois pleins notamment une juste au pied de la jetée, je suis juste au dessus d’elle, elle est calme, prend juste sa respiration lentement. J’avais une superbe vidéo où on la voyait super bien à travers l’eau claire mais j’ai eu des problèmes de cartes mémoires…

Demain départ pour le Sud à 1500km rejoindre Charlotte, amie de potes, qui vadrouille dans le sud avec pour objectifs d’aller marcher dans la montagne.

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