mardi 9 novembre 2010

A travers la Patagonie

Aujourd'hui c'est journée transfert, je pars pour El Chalten petit village au pied des montagnes dans le sud de la Patagonie. Je dois rejoindre donc Charlotte, amie d'amis, qui voyagent dans le coin pour aller marcher dans la montagne. Au programme, transfert a l'aéroport de Trelew, avion jusqu'à El calafate et re-bus pour El Chalten.
Arrivée à El Calafate
Mon avion est de bonnes heures, je prends la navette pour rejoindre l'aéroport a 7h30, de toute façon j'ai encore mal dormi avec l'autre ronfleur. Je ne vois rien le long de la route, on est dans un épais brouillard qui rend la route plutôt dangereuse même. Arrivée à l'aéroport je revois le prof espagnol et sa femme rencontrée la veille, on est dans le même avion. Je me lance en quête d'un distributeur pour faire le plein de cash. A El Chalten, le distributeur est tout récent et souvent vide et la plupart des endroits n'acceptent que du cash, il faut donc venir avec le plein sinon c'est la mémerde. Petit problème, le distributeur ne marche pas avec la carte, je devrais retirer a l'aéroport de El Calafate, pas de soucis il y en a un me dit-on. Vol rapide, départ à l'heure malgré le brouillard et arrivée en avance, presque un miracle avec Aerolineas. L'arrivée est jolie, pleine vue sur le lac bordant El Calafate, la montagne derrière et un bout de glacier aperçu.



Mauvaise surprise, pas de distributeur a l'aéroport...et la navette pour El Chalten est dans 3h... Changement de programme, je vais dans le centre d'El Calafate retiré des tunes et je vais essayer de prendre la navette directement depuis la ville.

Retrait d'argent, gare routière pour acheter les billets pour aller a Salta une semaine plus tard avec Marc, petit tour au supermarché acheter quelque trucs pour El Chalten et éviter l'inflation "village de montagne=prix fois 2". Petite anecdote marrante, à la gare routière la vendeuse de tickets enceinte jusqu'aux dents me demande de traduire en espagnol ses deux noms de familles à connotation française. Ne me souviens plus du premier mais le deuxième, c'est "vieille", je me sens un peu con de plus dire ça avec son ventre...

Je pars en quête de la navette. Celle-ci fait officiellement que aéroport/el Chalten (l'autre de la ville m'obligeait d'attendre 4h de plus...) mais le chauffeur gare sa combi à côte de la station service, je  me retrouve à chercher les chauffeurs en demandant aux cens de la station et finalement grâce a eux. Je les trouve et il y a aucuns soucis pour que je parte avec eux depuis le centre.

Il est 14h, on m'annonce un peu moins de 3h de route, cool! Arrivée à l'aéroport pour l'arrêt officiel, le chauffeur me dit qu'on fait 5min de pause et qu'on repart vite si je veux aller pisser. Je me sens parti pour la sieste, reste dans la combi et me réveille une heure et demi plus tard tout vaseux....toujours sur le parking de l'aéroport!! Sympa les 5min de pauses!! Je pense qu'il attendait un vol en retard et qu'il espérait avoir plus de monde mais non, je serais le seul passager!
Mouton à la cool devant une estancia
On décolle enfin, on roule sur la fameuse route40 qui part de la frontière avec la Bolivie que j'emprunterai dans ses premiers km après une fois dans le NOA. Le paysage est comme souvent aride, hostile, il commence à y avoir des chaînes de montagne pas trop hautes le long de la route totalement érodées par le vent, froid, pluie et temps glacial. Ça me fait beaucoup penser à certains coins d'Islande notamment la péninsule de Snæfellsness.
Sur la Route 40
On roule tout cool en tout cas, on prend le temps, on ne trace pas sur les lignes droites interminables, ça change de mon quotidien a BsAs.
Pause dans une estancia perdue qui sert d'aire routière. Le chauffeur voyant que j'essaye de prendre des photos et que je suis tout seul me propose de passer devant avec lui. Pas très très bavard mais il me montre les différentes montagnes et glaciers, me prédit de la flotte pour l'arrivée alors qu'il a fait beau tout le long de la route et me raconte qu'il vient de la région de corrientes (nord de l'Argentine en dessous de la région de Misiones - bref du chaud) pour faire la saison et que le passage dans cette région venteuse et froide lui change pas mal!
Lost in the end of the World...
Le long de la route, pas mal de guanacos morts, toujours aux pieds des barrières qui longent la route et qui marquent la limite des énormes estancias. Le chauffeur m'explique que même si le guanaco est capable de sauter haut mais comme ils sont toujours en groupe, des qu'ils détalent en prenant peur, ils se bousculent et il arrive qu'un se prenne les pattes dans le grillage et qu'ils meurent de faim blessé.
Patagonia avec des ressemblances islandaises
Arrivée à El Chalten...sous la flotte. On me pose devant l'auberge, je fais connaissance de charlotte et de Gérald et Karine deux breizhtons qui démarrent leur tour du monde et qui sont à l'auberge également. Il est 19h, pour le trajet en moins de 3h on repassera mais bon ca m'apprend la patience et à profiter du moment.

La journée transfert se termine par apéro et repas tous les 4. L'auberge me plait, style montagne, simple mais bien. La météo à l'air plus clémente demain, on arrête une balade tous les 4, ça sera la Laguna Torre.

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