mercredi 29 septembre 2010

Trip to Misiones - Day3 - Mision Jésuite de San Ignacio

Réveil donc avec les poules, difficile de me décoller du matelas avec tout ce que j’ai sué cette nuit, ce n'est que le début du printemps ici mais les températures ne tombent pas la nuit, qu’est ce que ca doit être en été ??? Ahlala, encore des petites questions d’Européen face au climat tropical.

Grosse journée en perspective, en 24h et pour rejoindre Buenos Aires depuis Puerto Iguazu, j’ai presque 18h de bus qui m’attendent !!
Sur la route vers San Ignacio
Direction la gare routière pour prendre le bus vers San Ignacio. Je reste un peu circonspect sur le temps pour parcourir les 250km. Certaines compagnies affichent 5h d’autres comme celle que je prends 4h… on verra bien. C’est encore un bus double étage, je me poste devant et ca me permet de voir le paysage sur la route. On sort au début d’un paysage de fôret tropical avec quelques tucans vus en chemin et après on aborde une partie de forêt plus continentale avec beaucoup de champs de Yerba maté en chemin, c’est la région de culture. D’ailleurs, les gens sont accros ici, comme en Uruguay. La zone paraît assez pauvres également, il y a beaucoup de vieilles habitations en bois, de gens qui vendent des choses à la sauvette sur des stands de fortune au bord de la route et toujours ce sont des gens qui ont l’air d’origine indigènes… il y a-t-il une forme de ségrégation des richesses ?? J’ai pas la réponse.
Enfant qui tapait la manche dans San Ignacio
Sur la route, je suis étonné du grand nombre de bus longue distance et aussi du nombre de camions transportant principalement du bois (autre activité de la région avec ses forêts) et un peu avec de la yerba mate mais peu de voitures.
A noter qu’on arrive à faire le parcours en 4h pile-poil malgré une pause de 30min pour cause de crevaison (qui allait appeler à une suite…) mais vu comme le chauffeur a bombé sur les lignes droites, je reste qu’à moitié surpris…

San Ignacio, me voilà ! Ah ouais, c’est minuscule, il y a 6000 habitants mais le centre se résume à une rue. Je pose mon sac à l’auberge de tourisme, le gars semble blaser de voir encore un français. Il me dit que tous les jours, il y a des français et effectivement, la suite lui donnera raison, car plus de la moitié des touristes jeunes en backpacks que je rencontre sont français. Il me conseille de faire vite le tour avant de manger car la pluie arrive.
Vendeuse d'Orchidées
Visite de la Mision Jésuite de San Ignacio. Pour la faire courte, les misions Jésuites qui s’étalaient entre le Brésil/Paraguay et Argentine actuelle étaient en fait une Réduction Jésuite fondée par les Compagnons de Jésus en Amérique latine. Les Réductions sont les missions catholiques construites et gérées par des missionnaires, en particulier des membres de la Compagnie de Jésus, en Amérique latine entre le début du XVIe siècle et le milieu du XVIIIe siècle. Leur but était avant tout de regrouper les populations indigènes pour mieux les intégrer au système politico-économique, et dans la partie amazonienne, de les protéger des razzias de chasseurs d'esclaves, puis de les évangéliser et de les civiliser.
Ruines de San Ignacio
 Dans le cas de San Ignacio, le but était de protéger le peuple Guarani. La mission a dû déménager deux fois pour causes d’attaque répétée des chasseurs d’esclaves et finit par s’implanter à San Ignacio fin 17ème. Elle va connaître 70 ans de développement avec une organisation de communauté, de partage des tâches communes, tournée autour de l’éducation des indigènes, de la culture pour chaque famille de son lopin de terre et du développement de différents commerces avec les Colons. 
Toujours San Ignacio
Dans le musée consacré à la Mision, on n’hésite pas à comparer le fonctionnement à une mode communiste…En tout, cette utopie marche pendant 70 ans avant que les Portugais ne chassent les Jésuites et que la Mision disparaisse dans la foulée. D’ailleurs la chute des Misions s’est souvent terminée en bain de sang, les indigènes essayant de survivre à armes inégales contre les colons… les survivants sont repartis se cacher dans la forêt…

C’est de là que vient le nom de la Région – Misiones. La mision de San Ignacio est la plus connue car la mieux conservée même si une partie a été restaurée. Dommage que temps fut gris car toutes ses ruines ocres rendent bien, surtout le fameux portique de l’église qui impressionne par sa taille.
Jeu: trouver les deux mamies qui ont voulu spoiler ma photo...
Visite finalement assez rapide car ah tiens, un flash ? Non c’est l’orage qui arrive et la pluie qui commence m’appelle vers la sortie. Dommage, avec du beaux temps, on pourrait facilement se poser dans cette ancienne ville et prendre le temps et de profiter, surtout que j’ai du temps d’ici mon bus vers Posadas.

A peine arrivé au resto pour me ravitailler l’estomac, l’orage éclate et ne va pas s’arrêter… je passe donc 3 heures au resto à voir la pluie tomber, mettre à jour mon carnet de voyages, manger lentement mon maxi sandwich a la Milanesa (escalope panée – cf photo), écouter les français à la table devant moi qui comme moi sont piégés par la pluie et ne savent que faire. Entre deux averses, je me réfugie dans l’office de tourisme et ca tombe toujours très fort, un vrai climat tropical car il fait toujours chaud, il est 16h et la ville est toute sombre. Je retrouve la même sensation que lorsque l’on est bloqué en camping et qu’on ne peut que attendre que ca passe… Après une après midi à attendre et à buller, je prends un bus direction Posadas. La traversée de la route de 15s entre l’office de tourisme et l’arrêt de bus a suffi pour me tremper littéralement de la tête aux pieds ! Avec toute la flotte boueuse qui dévale je me demande si la route est en état mais oui, j’arrive à la gare routière de Posadas.

Posadas, c’est la capitale de la région de Misiones qui n’a visiblement rien d’exceptionnel (je n’en verrais que la gare routière donc je reporte les dires du Routard/Lonely Planet), ca reste un gros point de passage vers le Paraguay. Je prends mon bus et première surprise, l’arrivée est prévue à 8h45. Euh… sur le site internet c’est marqué 7h30. Ah oui, on a pas mis à jour, c’est parce qu’il y a des travaux à Buenos Aires, c’est pas grave. Ben si ! J’ai un impératif au boulot !! J’avais repris un cama total et c’était compagnie assure (Expreso Singer). Comme la ligne est hyper compétitive, les prix sont bas (45€ pour la classe premium – 12h de bus), le service à bord très bien (j’ai même droit à une coupe de mousseux) et la nourriture très correcte. Mais il y a un MAIS…
On ne voit pas trop mais les routes étaient inondées
Vers 4h du matin, je me réveille car le bus est à l’arrêt. Je me dis que je tiens enfin mon explication sur les heures de conduite du chauffeur et qu’il s’agit d’un stop pour changer. Ca dure, ca bricole… hummm… tiens le moteur ronfle ne démarre pas… je me rendors, je me réveille à nouveau par le même démarre poussif, mais ca marche… pour 300m, on s’arrête de nouveaux, panne moteur, il démarre plus ! Bien, bien… on est en pleine campagne, il flotte, il y a du vent, autant resté dans son lit mais je m’inquiète pour l’heure d’arrivée. Je ne la joue pas assez filou et je rate la montée dans un autre bus de la compagnie qui s’était arrêté…Finalement après presque 3heures de stop, un autre bus vient nous chercher et on arrive avec un gros retard de presque 4h sur Buenos aires mais par miracle, j’arrive à tenir mon engagement pro ! En tout cas, je viens de me bouffer un peu plus de 20h de bus couper par la visite et la pluie de San Ignacio mais grâce au super bus argentin, c’est limite passé vite.


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