vendredi 24 septembre 2010

W/e au Chili - Santiago de Chilie

Le lendemain, miracle il y a du soleil dans la ville et il ne semble pas faire trop froid. J’avale vite fait mon petit déjeuner en discutant avec encore des anglais en tour du monde… Eux ils débutent juste, ils ont que 2 semaines dans les jambes et encore 9 mois à venir avec leur mariage au milieu en Inde, rien que ca !
Plazza de Armas sous le soleil
L’auberge prête des vélos, je pars avec mon vieux bycloo assez bas à l’aventure de la ville. Il est 10h du matin, c’est mort, mais c’est agréable, je coupe à travers des parcs et ca évite les routes.
D’ailleurs il est intéressant de noter que les pouvoirs d’achats des Chiliens du moins dans la capitale semblent un peu plus fort qu’en Argentine, les voitures par exemple sont en bien meilleur état qu’à Buenos Aires. On m’a expliqué aussi que le peso chilien malgré un taux de change assez effrayant (1€ = 630pesos, facile les conversions…) a les reins solides par rapport au dollar et les importations sont plus faciles. Ceci-dit, les disparités riches/pauvres sont très fortes au Chili, plus qu’en Argentine, un très faible pourcentage de la population détient une grand part des richesses donc le sentiment de richesse de Santiago est un avis un peu biaisé.
Poissonnier au marché central
Bref, balade dans la ville, stop au marché central, beaucoup d’étalage de poissons et beaucoup de locaux qui mangent des soupes de poissons le matin, je suis moyen tenté. Un vendeur me montre fièrement son étalage avec du requin, de l’espadon et de l’albacore (thon jaune). Direction la plazza de Armas histoire de voir cette place sous le soleil après la grisaille d’hier, c’est chouette. Je me remémore la discussion avec le gars de l’auberge sur la cuisine typique chilienne. Alors que lui s’enfilait ses avocats au petit déjeuner, apparemment grand classique des chiliens pour remplacer le beurre – c’est leur source de gras le matin, il m’expliqua différents plats rapides qui sont pour lui quelque chose de typique. Et justement, le spot de la ville c’est sous les arcades à côté de la plazza. Je tente le maxi-classique, l’Italiano cf photo ci-dessous : hot-dog avec couche de tomate émincée, couche d’avocat écrasé et une couche de mayonnaise.
Miam-Miam un Italiano
Ne pas confondre avec le Completo qui ne contient que deux couches. En tout cas, même à 11h du matin, ca passe tout seul.

Visite du musée des beaux arts qui est en fait un lieu d’exposition des étudiants aux BA. L’entrée principale est fermée à cause du tremblement de terre, tour rapide mais il y a des choses marrantes par des étudiants chinois.
Traces du dernier tremblement de terre bien visible
La montre tourne, je me dois de rentrer à l’auberge pour 15h30, récupérer mon sac avant de joindre l’aéroport. Je me dirige vers le clou de la journée, le Cerro San Cristobal, je voulais le faire à la fraîche mais malgré le temps la pollution est toujours là et la vue sur les Andes est toujours un peu bouché, j’ai fait donc le pari d’attendre dans la journée que ca se lève, c’est poussif mais ca va dans le bon sens.

Pour joindre le bas du funiculaire qui grimpe en haut du Cerro, je traverse le micro-quartoer de Bellavista coincé entre le Cerro et la rivière. Quartier historique, c’est un lieu de vie pour sortir le soir donc plutôt mort le dimanche… c’est très sympa, il y a pleins de maisons de couleur et du street-arts… hum, ça me rappelle quelque chose… et puis en vélo, encore plus appréciable, les rues étant vides.

Pause repas, je goute une autre spécialité, certes moins rapide qu’un Italiano mais tout aussi junk food. Ca s’appelle un Lomo a la pobre, c’est LE classique chilien. Le Lomo pour les pauvres n’est pas pauvre en calorie en tout cas. Du lomo émincé et cuit avec des oignons, des frites bien succulentes qui baignent dans un fond de viande (sans être de la poutine pour autant !!) et un œuf par-dessus et hop le tour est joué.
Re Miam-Miam
Bon il est temps d’aller au funiculaire, il me reste moins d’une heure et demie avant de rentrer à l’auberge. Mauvaise surprise… il y a une queue de plus d’une demi heure pour monter et sûrement pareil pour descendre, forcément en se pointant à 14h au milieu de tous les chiliens, fallait pas espérer mieux… Moment d’hésitation, je ne peux pas partir sans avoir fait le seul immanquable de Santiago…

Et là, je ne sais pas ce qu’il m’a pris, sûrement le cerveau engourdi par le gras insaturé du Lomo a lo pobre, je récupère mon vélo et je décide d’attaquer la montée par la route. Je me dis que je mettrais autant de temps que faire la queue et la descente sera plus rapide en vélo. J’avais qu’une vague idée du nombre de km pour aller au sommet, encore moins du dénivelé.
Tracée de cette escapade - plus longue que prévu :)
Quelle bonne idée !! J’avais fière allure sur mon vélo tout bas, avec une seule vitesse et mon panière devant (pratique ceci-dit). Ca monte doucement au début mais ca cogne au soleil et avec une seule vitesse, je suis presque toujours en danseuse et ca casse les pattes. Petit moment de gloire, je double un cycliste avec un vrai vélo de course ahaha bon tous les gens qui sont à pied me rendent bien mon ahah car je fais rire avec mon vélo… La route me parait longue et je dois tout de même poser pied à terre deux fois sur des « rampes » où j’étais dans le dur et le vélo était collé au bitume (quoi ? quoi ? j’ai trop suivi le Tour de France cet été, je ne vois pas pourquoi…) mais je repars dés que ca me semble un peu plus plat, je suis dans un vrai contre-la-montre. Finalement, complétement trempé j’arrive en haut, j’ai pour l’instant gagné mon pari, j’ai mis moins de 40min pour monter 7km avec 250m de dénivelé, plus ou moins ce que j’aurais attendu en faisant la queue.
Cela ne se voit pas mais j'étais défoncé par la montée!!
Une petite photo sur mon vélo de vainqueur et je pars à l’attaque d’un dernier escalier cette fois pour admirer la vue tout en haut où se trouve une statue/chapelle de l’immaculée conception. Ca ne vaut pas le Christ de Rio de Janeiro mais elle doit bien faire pas loin de 10m de haut. La vue est vraiment belle, mais il y a toujours ce voile de pollution qui bouche, heureusement que les Andes sont hautes et que les sommets visibles depuis Santiago dépassent le voile de pollution.

Allez zou, on descend, aaaaaaahhhhh c’est cooool la descente. En chemin, je croise un cycliste qui n’arrête pas de se signer en voyant la statue pointée son nez à la sortie d’un virage, peut-être que ca m’aurait permis de ne pas mettre pied à terre… ahah je rigole. Je m’éclate bien en descente sur mon vélo.

Ah ! Au bout de même 5min de descente, embuche au milieu de mon plan, je ne peux pas prendre la même route pour descendre, je dois passer par la route derrière me dit le policier, génial ca me rallonge totalement pour aller à l’auberge !!! J’étais dans les temps mais là ca se complique !! J’accélère et je me fais une bonne descente, mon vélo est ridiculement bas, si bien que je peux bloquer une pédale avec mon genou. En bas de la descente, je croise deux fixies qui s’attaquent à la montée, ouaaaaaaaais moi aussi je suis presque pareil avec mon single speed…. Eux par contre, ils ont intérêt à avoir des bons freins pour la descente…
Les Andes depuis le Cerro San Cristobal
Bon c’est bien ce que je pensais, en bas de la descente, je réalise que je suis bien loin de l’auberge maintenant, pas le choix je trace, il me grouille. J’arrive dans les temps à l’auberge, re-trempé. C’était bien la peine car le taxi aura finalement 30min de retard, je commence un peu à stresser pour choper mon avion, il va du coup bomber comme un taré dans la vie en faisant crier les pneus dans chaque virage…super ! L’inquiétude demeure à l’aéroport car c’est super inefficace pour enregistrer les bagages et pour la douane, beaucoup de guichet mais très peu de personnel et pas très rapide au final, ca me rappelle tellement le supermarché argentin… Bon bref je cours un peu mais ca passe.

Vol tranquille, je n’arrive pas à voir non plus les Andes cette fois il y a des nuages qui gênent, j’arrive dans l’autre aéroport de Buenos Aires qui est collé au Rio presque dans le centre. De nuit, je peux encore admirer l’étendue de la capitale, assez impressionnant. Étant super plat, on voit bien à quel point c’est vaste.

 Retour à la casa avec un taxi des plus désagréables, probablement la première fois que je tombe sur quelqu’un de pareil en deux mois, on va pas non plus pleurer…

Prochain voyage : Iguazu mais entre temps, il y a du boulot qui m’attend, histoire d'oublier un peu le vélo!!

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